vendredi 1 avril 2016

Vacances de la Semana Santa

 A la fin mars, c'est les vacances de la Semaine Sainte (Semana Santa), soit 10 jours sans cours pour pouvoir voyager ! J'hésite entre partir au Sud ou partir au Nord de l'Etat de São Paulo. La météo très pluvieuse dans le Sud du pays due au phénomène El Niño m'amène à décider d'aller au Nord.

Le programme : Belo Horizonte et Ouro Preto (état de Minas Gerais), Vitoria (état d'Espirito Santo) et Salvador (état de Bahia). Cela représente 2 300 km en bus à travers le pays ! Le retour sera fait en avion.

Je pars donc de Piracicaba pour Belo Horizonte en passant par São Paulo !


Belo Horizonte, c'est la capitale de l'état de Minas Gerais, "mines générales" en portugais, qui comme son nom l'indique possède d'importantes ressources minières et pierres précieuses.
Belo Horizonte, surnommée BH (prononcé "bé-aga") est une grande ville de 2 millions et demi d'habitants, et plus de 5 millions d'habitants en comptant l'agglomération ce qui en fait la troisième aire urbaine la plus peuplée du Brésil après celles de São Paulo et Rio de Janeiro.
C'est une ville assez riche, propre, et franchement très agréable. Bien que très étendue, les collines qui surplombent la ville permettent de prendre l'air en nature. J'ai beaucoup aimé cette ville, car bien qu'il n'y ait pas particulièrement beaucoup de monuments ou curiosités à visiter, il y fait très bon vivre.
L'état de Minas Gerais est réputé pour sa cuisine, et je confirme qu'on y mange très bien, et pour pas cher du tout de surcroit.
Après avoir passé 2 jours à BH, je prends direction d'Ouro Preto, à deux heures de bus.


Ouro Preto est une petite ville à plus de 1 000 mètres d'altitude dans les montages de Minas Gerais. Patrimoine mondial de l'UNESCO, son nom qui signifie "Or noir" n'a rien à voir avec le pétrole : cette ville a été fondée en 1711 par les Bandeirantes, ces pionniers qui ont colonisé l'intérieur du pays à la recherche de richesses, dans ce cas là d'or.
La ville a parfaitement conservé son aspect de l'époque, et donne des airs de Portugal.
Arrivé à l'auberge de jeunesse je tombe par hasard sur Jorrit, un hollandais qui étudie comme moi à l'ESALQ. On visite ensemble la ville et le lendemain on fait une rando au sommet du Morro do Cachorro, le pic du chien. Je retourne enfin seul à BH pour prendre un bus qui va à V, capitale de l'état d'Espirito Santo, sur le littoral au Nord de l'état de Rio de Janeiro.


 Vitoria est une ville peu connue au Brésil, et bien souvent quand je dis que je suis allé là-bas les brésiliens me demandent où c'est ! 
C'est une ville côtière qui aurait à mon sens un gros potentiel touristique, mais la présence d'industrie et d'un grand port rendent la magnifique baie peu attractive, bien que les plages soient assez jolies.
Je ne reste qu'un jour donc je me contente de visiter rapidement la ville le matin, et l'après-midi je vais dans la ville voisine de Vila Velha pour monter au sommet du couvent da Penha, où on peut admirer la vue sur Vitoria.
Le lendemain, je prends le bus pour Salvador, à plus de 1 000 km de là... soit 22h de bus !!! Un voyage en soi... qui est passé assez vite finalement, le fait de pouvoir admirer les paysages le jour et de profiter du wifi la nuit n'y étant pas étranger.


J'arrive donc à Salvador, capitale de l'état de Bahia, dans le Nordeste brésilien. Un autre monde, des origines différentes, un climat différent...
J'y rejoins un groupe de français et belges qui étudient également à l'ESALQ.
Le centre-ville historique, le quartier du Pelourinho, est très connu mondialement pour ses édifices anciens colorés. Bien que très touristique, cette ville est assez particulière. Première impression assez négative. Des accrocs aux crack, des prostituées qui chassent les vieux gringos, les enfants drogués, les chiens errants, les immondices dans la rue... mon sentiment est que cette ville est un trou à rat ! Terme un peu fort, peut-être... mais une phrase résume bien cette ville : "Le crack, c'est possible à vaincre" sur un bus de police.
Le lendemain, on part faire un tour sur les îles de la baies et profiter des plages paradisiaques. Bien plus agréable, à part les coups de soleil.

Ensuite, retour à Piracicaba en avion... et le lendemain, reprise des cours !

jeudi 11 février 2016

Carnaval !!

Aller au Brésil sans faire le carnaval, ça serait comme aller à Paris et ne pas voir la Tour Eiffel. C'est cliché, mais c'est passage obligé.
Je propose donc à Julie, une amie française de Supagro qui est arrivée à Piracicaba peu de temps avant, d'aller passer le carnaval à Santos, sur le littoral de l'Etat de São Paulo. Cette ville est connue pour son célèbre club de foot et sa grande plage.




C'est une jolie ville, un peu dans le style de Benidorm mais les cocotiers lui donnent un charme tropical. L'eau est très chaude ! Ca change des mers françaises.
A part le nombre impressionnant de magasins de meubles, en particulier de lits, on a été particulièrement étonnés par le carnaval. On avait un peu cette vision du carnaval de Rio, la fête H24 dans toute la ville, les costumes, la samba... en fait, le carnaval à Santos (comme celui de Campinas), c'est chaque jour, un comité de quartier et son groupe de musique (on est au Brésil hein) qui fait la fête du début d'après-midi jusqu'au soir. Cela peut prendre la forme d'un camion avec un groupe qui joue dedans qui fait le tour du quartier, et tous les gens qui dansent, chantent, boivent, et balancent des confettis et des "bombes" à neige (je ne connais pas le terme exact !) dans la joie et la bonne humeur. Cela peut aussi prendre la forme d'un groupe qui joue devant un bar et tout le quartier qui chante, danse, boit etc dans la rue.
Bon faut avouer que nous, les deux français, on était pas trop dans le délire du carnaval : quand on ne connaît pas les chansons, les danses, et qu'on est pas avec un groupe de brésiliens pour nous expliquer et nous mettre dans l'ambiance, c'est pas pareil. Mais c'était quand même super d'avoir connu ça.
On en a aussi profité pour visiter cette ville qui est le port naturel de São Paulo, et qui a fait sa richesse sur les exportations de café.









lundi 1 février 2016

Vacances, voyage, soleil, et moustiques

Ici c'est les vacances jusqu'au 15 février, eh oui hehe ! Du coup c'est le moment de voyager. J'avais prévu de voyager au Sud du pays, mais des problèmes avec ma carte bleue m'ont dissuadé de partir trop loin sans moyen de paiement autre que le liquide.
Du coup, j'ai décidé d'explorer l'état de São Paulo. Direction Ilhabela, une île sur le littoral.


 


C'est une île touristique, sûre et très agréable. A une exception près : les moustiques ! Ou plutôt des petites mouches, appelées borrachudos, qui m'ont dévoré les jambes. Leurs piqûres font saigner et grattent beaucoup ! Mais Maman rassûre toi, les borrachudos ne transmettent pas de maladies, contrairement aux pernelongos, les moustiques tigres qu'on rencontre en nombre à Montpellier.

A peine arrivé à l'auberge de jeunesse, un type (Pedro) qui parle français me propose d'aller voir l'îlot appelé ilha das cabras (île des chèvres). Allez. Il adore parler français, mais ne parle pas très bien. Une petite bière au bord de la plage tranquillou et on rentre à l'auberge. Là, d'autres types avec qui il a fait connaissance me proposent de sortir et faire la tournée des bars au bord de la plage, mais je suis fatigué et je reste dormir à l'auberge. Le lendemain, je prévois d'improviser une petite balade pour aller voir des chutes d'eau, mais Pedro et Renato (d'origine japonaise) me proposent de venir avec eux faire un tour organisé pour aller voir la Praia dos Castelhanos (plage des castillans). Je suis pas très chaud mais ils insistent, et je finis par m'inscrire pour ce tour. Et j'ai bien fait !
On rejoint cette magnifique plage sauvage par des pistes dans la forêt tropicale atlantique (mata atlântica), ses palmiers, ses arbres millénaires, ses fougères arborescentes géantes et ses nombreuses chutes d'eau. Arrivés sur la plage on déguste un succulent poisson frit (peixe assado), quelques bières et de l'eau de coco.
Ensuite, retour au bercail en bateau. On fait le tour de l'île et on débarque sur une toute petite plage accessible uniquement par bateau.


Le lendemain, je prends le bus direction São Paulo. Je décide de visiter cette mégapole (et non pas mégalopole comme certains journalistes bidons écrivent parfois) de onze millions d'habitants, ce qui en fait la 5ème plus grande ville du monde.
Je me balade sur la célèbre Avenida Paulista, artère centrale de la ville, au parc Ibirapuera, et je flâne dans les rues. Enfin, je flâne pas longtemps car mes nouvelles tennis me font souffrir et m'offrent de magnifiques ampoules qui me font renoncer à monter au belvédère du gratte-ciel Italia, qui ouvre une heure après !!! Je rentre à l'hotel et je me repose sur le lit en regardant la télé hehe
Bien que je ne ressente pas d'insécurité particulière, je suis les conseils des brésiliens qui m'ont tous dit de ne pas trop sortir portables et appareils photos dans la rue, ce qui explique que je n'aie pas de photos, si ce n'est depuis la chambre d'hôtel (la classe).

 Quelques jours plus tard, je prends la direction de Campinas, qui se situe entre São Paulo et Piracicaba. Cette ville de 1 millions d'habitants n'a pas de charme particulier, mais quand j'avais rencontré la soeur de Sophia à Montpellier, Jeruza, elle m'avait dit qu'elle me ferait visiter cette ville où elle vit. Coup de chance, j'arrive le jour du carnaval de rue, une sorte de répétition du carnaval pour ceux qui ne pourront pas s'y rendre la semaine d'après. On y va avec Vanessa, une collègue de Jeruza, et là on y rencontre Bidel, un ami à elle. Il me fait goûter du Catuaba, une boisson (fortement) alcoolisée mais délicieuse, qui avec le soleil de plomb tape un peu sur la tête !
On suit le camion où joue un groupe et qui fait le tour de la ville.

Le soir on va manger au "Shopping" (nom donné aux centres commerciaux) Dom Pedro, le plus grand centre commercial d'Amérique latine, grande fierté de ses habitants.
Le lendemain, on visite les différents parcs de la ville, et on se balade dans la campagne. Ce jour-là j'en profite pour tester les spécialités culinaires locales comme les coxinhas, l'açai, etc.

Et voilà, retour à Piracicaba où je vais profiter de cette semaine pour m'occuper de la partie administrative, moins intéressante mais très importante ! :)

lundi 18 janvier 2016

Mes premiers jours à "Pira"


Eh bien voilà, c'est parti pour 7 mois ici !
Comme je l'avais prévu, tout est très différent. Le climat, les gens, les rues, les bâtiments, les mentalités... bref, dépaysement total !

Je suis arrivé samedi dernier à Piracicaba vers 15h et je suis directement allé à la coloc. J'ai été accueilli par Vitor ou Volderame, Podrão, Putanesca et Peixinho. Car oui, ici, tout le monde a un surnom qui est beaucoup plus utilisé que les prénoms ! Dès qu'on rentre dans une république, on a un prénom attribué. Pour moi, ça sera "Flor", fleur en portugais. Allez savoir pourquoi haha
Il y a également deux autres habitantes dans la république Atecubanos : Belinha et Dorfa, les deux chiennes.
A peine arrivé et c'est le churrasco, le traditionnel barbecue brésilien, un savant mélange de viande et de bière.

Je profite des jours suivants pour découvrir la ville. Cette ville qui m'avait parue si vilaine quand je regardais des photos sur internet m'a conquis par son charme désordonné. Les couleurs, les odeurs, le chaos architectural, les voitures qui ne s'arrêtent jamais pour les piétons, les petits commerces traditionnels, le rythme de la vie... bref, j'aime cette ville. On m'a beaucoup dit de faire attention à la délinquance, mais à vrai dire pour l'instant, je n'ai vraiment pas senti d'insécurité, même moins qu'à Montpellier. Bon il suffit d'une fois, c'est sûr...
Le campus de l'ESALQ est également magnifique. C'est un grand parc, avec une grande diversité botanique, dont beaucoup de palmiers !!! Des cocotiers, des raffias, des palmiers royaux... il n'en faut pas plus pour me rendre heureux.


Je vais passer encore quelques jours à Piracicaba, le temps de rencontrer d'autres républiques et de préparer un petit voyage dans le sud du pays.


jeudi 31 décembre 2015

Piracicaba : oun ey ?


Piracicaba, c'est le nom de la ville où je vais vivre pendant 7 mois et demi. Il s'agit d'une "petite" ville de 350 000 habitants à 126 km de la mégapole de São Paulo (11 millions d'habitants !). Son nom provient du fleuve éponyme qui traverse la ville et qui signifie en langue Tupi (langue amérindienne) "lieu où s'arrête le poisson".
Cette ville se situe dans l'arrière-pays de l'état de São Paulo, région très agricole peuplée par les caipiras, souvent synonyme de "ploucs" au Brésil, population rurale à l'accent très singulier. Vous avez peut-être déjà bu une caipirinha, célèbre cocktail brésilien à base de cachaça et de citron vert ? Eh bien ça vient de là-bas.
Justement en parlant de cachaça, c'est la boisson nationale brésilienne. Celle produite à Piracicaba est, paraît-il, une des meilleures du pays. Ce breuvage alcoolisé est produit à partir de jus de canne à sucre, plante largement cultivée dans la région.




Je vais étudier à l'ESALQ (Escola Superior de Agricultura Luiz de Queiroz) qui est une antenne de l'Université de São Paulo. Elle a été fondée en 1901 sous l'impulsion de l'agronome et propriétaire terrien Luiz de Queiroz. Elle est considérée comme la meilleure école d'agronomie du continent sud-américain (#laclasse). Son campus fait presque 1000 ha !! Parmi les 260 espèces qu'on peut observer sur ce campus, on trouve des petits singes appelés sagui, des rongeurs géants (capybara), des toucans etc.

Là-bas, je vais loger dans des coloc étudiantes appelées Repúblicas qui sont soit masculines, soit féminines. Les colocataires louent des maisons où parfois une employée fait le ménage et à manger !! C'est le cas de la première où je vais aller, la República Atecubanos. Pour un loyer deux fois inférieur à celui des résidences de Supagro, tout est compris : internet, eau, ménage, nourriture ! Avec un taux de change très favorable à l'euro (actuellement, 1€ = 4,32 reais brésiliens), on est comme des rois là-bas. Bien entendu, là-bas c'est pas l'Allemagne, on s'arrange comme on peut, on paye de la main à la main et on ne s'embarrasse pas de paperasse tel qu'un bail ou une caution ! C'est très flexible, tellement que généralement lorsqu'un étudiant arrive, il teste plusieurs repúblicas avant de choisir celle qui lui convient le plus.

Voilà, vous en savez un peu plus sur ma situation d'ici deux semaines !